Le Salon - 1

Je regardais Nessie du coin de l'oeil. Elle fixait la fenêtre, sans la voir j'en étais sur. Tout comme moi, elle réfléchissait.

- Ness'... Pour mes visions... Ne te fais pas de soucis.
- Comment ne pourrais-je pas m'en faire !? se récria-elle. Ça te perturbe, tu n'en as plus depuis notre départ.
- Ce n'est rien, grinçais-je entre mes dents en rapportant mon attention sur la route.
- Alice ! On n'aurait pas dû aller faire du shopping, tu aurais été près de Jasper, il aurait put t'aider !
- Ça ne met jamais arrivé, Jasper n'aurait rien pu faire.
- Te balancer des ondes dans la figure, moi je te dis... marmonna-t-elle.

Je tournais dans l'allée de la villa blanche. Nous avions passé une bonne après-midi, entre tante et nièce avant que Nessie ne me fasse une remarque : 'Tu ne m'as rien conseillé, tu n'as rien vu ? Par apport aux achats ?' Oui je n'avais eu aucune vision, je le constatais grâce à mon adorable nièce. Et elle avait perçu ma peur. Pourquoi je n'avais rien vu ? Alors que j'étais d'ordinaire capable de partir avec l'argent exact qu'on allait dépensé en ville ?
Je m'arrêtais dans le garage, sortis, Renesmée à ma suite. Je carraissais du bout des doigts la couleur jaune de la carrosserie de ma Porche tout en me dirigeant vers la porte donnant sur la cuisine.

- Nessie, tu veux que je prenne les sacs ?
- Non c'est bon, ce n'est pas lourd Alice tu sais, ce ne sont que des habits.
- Des habits, des chaussures, des ceintures, des bijoux, des foulards, des blousons, des accessoires...
- J'ai compris Alice, tiens ! me coupa-t-elle en me tendant les paquets.

Sur ce, Nessie alla dans le salon, retrouver le reste de la famille...

Spoiler:

Messages : 22 Date d'inscription : 03/11/2009

Quand Nessie entra dans le salon, je sentis tout de suite de la nervosité. Elle s'assit près d'Edward qui l'enlaça tendrement. Elle lui sourit. Alice entra à son tours dans la pièce, celle-ci était triste. Je m'approchai d'elle doucement et l'embrassai. Son visage était empreint de tristesse. Je l'emmenai alors un peu plus loin pour que notre discussion soit un peu plus privée.

_ Qu'as-tu mon Amour? Lui demandai-je en lui envoyant une onde sérénité.
_Ce n'est rien Mon Jasper.
_Je n'aime pas te voir comme ça...
_C'est juste que je n'ai plus de visions depuis quelques temps et cela me triste comme si j'étais inutile. Je...
_Tu n'es pas inutile,tu es essentielle à moi et la famille. La coupai-je.

Elle sourit et m'embrassa.

_Merci Jasper!

Puis nous rejoignîmes les autres au salon. Nessie était toujours aussi nerveuse. Elle leva les yeux vers moi et me dit:

_Jasper, je peux te parler?
_Oui, bien sûr. Lui répondis-je

Je m'éloignai alors encore une fois de la famille. Nessie me fit signe de monter à l'étage. Je montai alors les marches avec Nessie a mes talons. Arrivés en haut, je m'arrêtai.

_Oui, je t'écoute. Lui dis-je. Qu'as-tu à me dire?
_Je pense que tu le sais. Alice n'as plus de visions depuis quelques temps et je m'inquiète pour elle. Je n'aime pas la voir aussi triste et tout...
_Oui, je lui en parlé.
_Tu crois que ça vient de quoi? Me demanda-t-elle
_Je n'en ai pas la moindre idée. Il faudrait que j'en parle à Carlisle.
_Oui, dis Jasper, tu vas bien toi?

Pourquoi me demande-t-elle cela? Saurait-elle quelques chose sur moi? Pourtant je ne cache rien...

Je quittai les bras d'Edward où je me sentais le plus souvent en sécurité lorsque j'avais la larme à l'oeil. Je montais donc à l'étage pour un peu d'intimité avec Jasper. J'avais vu qu'Alice s'était apaisée après son petit entretien avec ce dernier, mais je n'en fus pas rassurée, car je sentais une certaine tension encore, emmenant d'Alice mais aussi, bizarrement, de Jasper. Peut-être me faisais-je une idée, c'était même probable.
Je lui expliquais donc la situation, sachant qu'il était au courant.

_Oui, dis Jasper, tu vas bien toi ? lui demandai-je.
_Ben... Oui. Pourquoi me demandes-tu ça ?
_Hé bien... Je ne sais pas, on a plus vraiment eu l'occasion de se parler ces temps-ci alors je me tiens au courant...
_Vraiment ??
_Ou pas... Je ne sais pas en fait... hésitai-je. Toute à l'heure, après que tu aies parlé avec Alice, j'ai senti comme une certaine tension... D'elle, évidemment, mais de toi, également. Tu t'inquiètes pour Alice ??

Il ne me répondit pas immédiatement, comme cherchant la réponse pleine de tact qu'il aimait nous servir, le plus clair du temps, tout comme Carlisle lorsqu'on lui pose une question. Avec ces deux-là, il faut toujours s'attendre à une véritable énigme.
Je le fixais, dans mes pensées, songeant encore à Alice, à notre sortie. Je ne cernais pas ce qui pouvait poser problème chez Alice, cette anxiété me rendait nerveuse et méfiante. Ce que Jazz' s'empressa de corriger, m'enveloppant d'une onde qui m'apaisa aussitôt.

- Merci, dis-je d'une toute petite voix. Je crois qu'à force de trop penser, je deviens parano...

Je riais, sans pour autant vraiment y penser, jamais rien ne m'avait autant touché. Puis... Si Alice n'avait plus de vision, comme allions-nous savoir lorsque les Volturis débarqueraient ?? C'est sûrement ce qui m'inquiétait le plus, vue que depuis ma naissance, ils n'étaient jamais revenus... Mais nous savions qu'ils n'en resteraient pas là, qu'ils se montreraient bientôt et autant prendre nos précautions. D'autant plus que... Que penseraient-ils si ils découvraient l'amour inconditionnel qu'il me liait obligatoirement à Jake ?? Ou plutôt... Quelle serait leur réaction ?? Je sortis de mes pensées, remise à pied par Jasper qui me répondit.

Messages : 22 Date d'inscription : 03/11/2009

_Oui, dis Jasper, tu vas bien toi ? me demanda-t-elle.
_Ben... Oui. Pourquoi me demandes-tu ça ?
_Hé bien... Je ne sais pas, on a plus vraiment eu l'occasion de se parler ces temps-ci alors je me tiens au courant...
_Vraiment ??
_Ou pas... Je ne sais pas en fait... hésitai-je. Toute à l'heure, après que tu aies parlé avec Alice, j'ai senti comme une certaine tension... D'elle, évidemment, mais de toi, également. Tu t'inquiètes pour Alice ??

Je ne répondis pas tout de suites, cherchant les mots appropriés pour définir ce que je ressentais. Je réfléchissais quand de la nervosité et de la méfiance se fit ressentir du côté de Nessie. Je lui envoyai directement une onde de calme.

_ Merci, dit-elle d'une toute petite voix. Je crois qu'à force de trop penser, je deviens parano...
_Tu sais, Alice m'inquiète plus que tu ne le crois. C'est mon âme soeur et la voir comme ça me rend dingue. Mais il faut que je garde l'esprit clair, pour ne pas lui montrer mon inquiétude. C'est mon devoir, de la rassurer.
_Tu es un mari fantastique. Dit-elle les yeux dans le vide.
_Non, je suis loin d'être un mari exceptionnel. J'essaie de faire de mon mieux mais des fois... Je suis un mari ordinaire.
_Dis tonton,pourquoi tu te sous estimes tout le temps? Me demanda-t-elle
_Je suis réaliste, des fois je me dis qu'Alice mérite mieux que moi. Son être est vraiment extraordinaire...Sa joie de vivre est tellement vivifiante que je suis heureux à mon tours, mais des fois quand je la regarde je me demande pourquoi elle m'a choisit moi et pas un autre...
_Arrête tonton! S'énerva Nessie. Tu sais, ton pessimisme me ronge au plus haut point!

Ah...Nessie, tu as grandi tellement vite. Une vraie femme, avec un caractère explosif! Tu me reproche d'être trop pessimite mais je ne le suis pas, je suis juste réaliste... Voir Alice comme ça me blesse, c'est comme si je n'assurais pas son bien-être, sa vie en quelque sorte.

_Je suis désolée Tonton...Je n'aurais pas dû te parler comme çela! S'exclama Renesmée.
_Ne t'inquiète pas... Ajoutai-je avec un sourire discret. Ne t'inquiète pas pour moi!
_Tonton, tu es sûr que ça va? Insista-t-elle.
_Oui oui...
_Jazz', tu sais Alice et toi, c'est comme un exemple. Vous vous complètez, tu es sa moitié et elle est la tienne. Vous êtes un modèle pour moi, après Papa et maman bien sûr! Quand elle te regarde, on voit qu'elle n'a besoin que de toi pour faire son bonheur. Et toi quand tu la regarde, c'est la même chose. Dit-elle.
_Alice est la seule raison qui me fait rester vivant, si ce terme est bon pour un être comme le mien.
_Jasper, tu es un type bien! Dit une voix que je reconnus tout de suite.
_Alice?! Tu es là depuis combien de temps?
_Je viens juste d'arriver, pendant ton petit discours. Ajouta-t-elle en souriant.

Je l'enlaçai et l'embrassai devant Renesmée qui souriait. Alice, Alice tu es tout pour moi, te l'ai-je déjà dit?

Je pensais à ce que je venais de dire à Jazz'. Lui et Alice étaient mes modèles en amour, si attachés l'un à l'autre, si attachants d'ailleurs...
Alice avait désormais les yeux qui pétillaient, de bonheur. Jasper l'avait apaisé et cette fois, ce n'était pas grâce à ses ondes. Mais cela grâce à lui, à sa présence. Précédemment, j'y avais été un peu fort avec Jazz'... Mais c'était vrai, le fait qu'il se rabaisse ainsi m'irriter vraiment. Il ne se rendait pas compte combien il était un modèle pour moi, je me referais à sa personne en matière de conseil. J'aimais parler avec lui, aller chasser avec lui, faire des trucs avec lui. Et Alice... Alala. Je les enviais d'une certaine manière, ils incarnaient pour moi la perfection. Oui, bien sûr, Esmée et Carlisle, Emmett et Rose', Edward et Bella... Bien sûr qu'eux aussi étaient charmants mais.... Je ne sais pas. Jazz' et Lilice, ils formaient un tout. Ils formaient l'histoire que je rêvais de vivre en amour. Bien que je ne doute pas de Jake, évidemment.
Sortant de mes pensées, j'observai nos deux tourtereaux s'embrasser. L'amour s'y voyait. Telle a été la façon de me faire comprendre quel était l'amour avec un grand 'A'.

- Je vais vous laisser... murmurai-je.

Ils me souriaient tous les deux, je leur rendis.
Sans tarder, je sortis du couloir, descendis les escaliers et retournai dans le salon, rêvassant. Je me reposais dans les bras d'Edward, sous son regard protecteur.
Bella était assise à nos côtés, tous étaient silencieux mais la joie enivrait cette pièce, je le savais.
J'avais sommeil après toute cette journée de shopping épuisante en compagnie de notre lutin préféré. Je posais ma tête dans le creu du cou de papa et lui murmurais tout bas :

- Je t'aime papa...

Edward dégageait une odeur exceptionnelle, voilà pourquoi ça me plaisait tant de poser ma tête sur lui. Avec lui, la peur n'existe pas, il a ce regard qui se fait rassurant. Et ses bisous qu'il attribue à mon front délicatement, de ses lèvres de marbre.
[ Pensées accessibles à Edward :: Ici, au côté de ma famille, je ne pouvais pas demander mieux, je ne pouvais pas me sentir mieux. Même si la présence de Jake me manquait de plus en plus, ce manque était comblé par cet amour que ma propre famille m'attribuait. ]
Après un petit temps, je me levai du divan, les alarmant que je sortais. Que je comptais aller en forêt, prendre un peu l'air, je ne supportais pas de rester enfermée, de plus, j'aimais me dégourdir les jambes là-bas, c'était comme... Libérateur.

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